On raconte qu’au Japon, il y a longtemps, les porcelaines chinoises étaient si précieuses que, brisées, on prenait la peine d’en recoller les morceaux.
On raconte aussi qu’à la fin du XVème siècle, le shogun Ashikaga Yoshimasa trouva grossière une réparation faite avec des agrafes métalliques.
Les artisans japonais inventèrent alors le Kintsugi, où la jointure, au lieu de se faire discrète, est rehaussée d’or.
Il se dit même que certains collectionneurs auraient par la suite volontairement brisé certaines pièces, tant la réparation contribuait à l’esthétique de l’objet.
Le Kintsugi est révélateur d’une philosophie de la vie où l’imperfection et l’accident ont leur place.
Où la cicatrice est précieuse !
2015 - Les cicatrices du modèle sont maquillées en doré. Des interventions à la feuille d'or sont faites sur le tirage.
2016 - Des interventions à la feuille d'or sont faites sur le tirage. Un texte original est ajouté. Celui-ci est illisible, même pour son auteur.
Berlin, septembre 2017
3 kintsugis sur le Mur de Berlin
Berlin, juillet 2018
1 kintsugi sur le Mur
et d'autres sur des corps berlinois.
Irlande, mars-avril 2018
3 kintsugis sur la future frontière du Brexit
Irlande, mars-avril 2019
Un seul kintsugi au destin funeste
Berlin, août/septembre 2019
1 kintsugi sur le Mur de Berlin et d'autres sur les corps
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